Alors que l’été tire à sa fin, et la nouvelle année scolaire approche, nombreux sont les parents qui sont aussi enthousiastes qu’angoissés. La transition de la rentrée scolaire peut s’avérer difficile pour les enfants et les parents, et les nouvelles routines et exigences scolaires ne font qu’ajouter au stress.
Pour vous aider à vous y retrouver dans cette période et à soutenir le bien-être émotionnel de vos enfants, nous avons compilé certains des meilleurs conseils de la rentrée des experts de LifeSpeak. Qu’il s’agisse d’apaiser les craintes ou de soutenir les enfants des communautés 2SLGBTQIA+, nos experts vous proposeront des solutions pour faciliter cette transition.
Nous devons laisser briller notre créativité dans notre façon d’aider les enfants anxieux lors de la rentrée. Selon l’âge de votre enfant, vous pouvez vous servir de marionnettes, de Lego, de toutous ou même faire une pièce de théâtre pour illustrer la rentrée. Passez en revue les détails de la journée. Commencez par le réveil, puis mettre le sac à dos, puis dire au revoir. Cela aide à normaliser l’expérience et à faciliter la transition. Les enfants peuvent développer leur résilience par les jeux de rôles dans un milieu sécuritaire, surtout en présence d’un parent ou tuteur.
Tiré de notre série Demandez à un expert sur l’anxiété liée à la rentrée scolaire animée par Allison Villa, psychothérapeute autorisée et experte en relations interpersonnelles.
Une excellente façon de favoriser la santé mentale de vos enfants, c’est de leur parler du besoin d’exprimer leurs émotions. Parfois, nos enfants veulent nous parler de leurs émotions. Mais, il arrive qu’ils préfèrent les garder pour eux et qu’ils ne veuillent pas nous confier leurs secrets. Ils en ont le droit. Certes, cela pourrait être difficile à accepter pour nous, mais l’important, c’est qu’ils ne refoulent pas leurs émotions et qu’ils obtiennent des conseils de quelqu’un d’autre que leurs pairs (qui ne donnent pas toujours les meilleurs conseils)! Aidez-les à trouver quelqu’un à qui se confier. Ont-ils une personne de confiance dans leur vie comme une tante, un grand-parent, un enseignant ou un conseiller scolaire? Pouvez-vous leur donner le numéro de Jeunesse, J’écoute ou d’une autre ligne d’aide pour la santé mentale des enfants où ils peuvent communiquer de façon anonyme par messages textes? Peuvent-ils parler à votre médecin de famille ou à un conseiller? Le plus important, c’est qu’ils expriment leurs sentiments.
Tiré de notre vidéo sur le soutien d’un enfant aux prises avec la dépression ou l’anxiété dirigée par Allyson Schafer, M.A. spécialiste du rôle parental et auteure.
Si nous traçons les émotions sur un graphique, il y aurait quatre quadrants définis par l’ampleur de l’activation du système nerveux (énergie élevée ou faible) et par l’ampleur de notre peur (peur ou sécurité). L’anxiété se trouverait dans le quadrant d’énergie élevée et de la peur. Fait intéressant, d’autres émotions viennent aussi activer notre système nerveux, comme l’excitation, la joie ou l’étonnement. La différence entre ces émotions est la peur qui les accompagne.
L’anxiété et l’excitation peuvent se présenter de façon semblable dans le corps (papillons dans le ventre, paumes moites, agitation et difficulté à rester assis).
Il pourrait donc être pratique de transformer l’anxiété en excitation :
Vous pouvez montrer aux enfants où se trouvent les émotions dans ce graphique. Évidemment, chaque personne vit ses émotions différemment, avec plus ou moins d’énergie, par exemple. Comme activité, vous pourriez tracer un cercle avec quatre quadrants et demander à l’enfant où se trouvent ses émotions maintenant, et où il aimerait qu’elles se trouvent. Les enfants se sentent plus en contrôle sur leurs expériences lorsqu’ils découvrent plus clairement leurs émotions et savent les nommer.
Tiré de notre article Aider les enfants (et les adultes) qui souffrent d’anxiété par Jennifer Snowdon, professeure de yoga et éducatrice en respiration Buteyko.
Question : Mon enfant (7 ans) pleure chaque matin parce qu’il ne veut pas aller à l’école, me suppliant de rester à la maison. Cela me fend le cœur, mais je reste ferme et je fais de mon mieux pour le rassurer. Ses enseignants me disent pourtant qu’il semble bien s’adapter à l’école. Je ne sais pas trop si c’est vrai. Il me dit qu’il est triste toute la journée jusqu’au moment où je vais le chercher. Des conseils pour l’aider?
Réponse : C’est tellement difficile quand notre enfant ne veut pas aller à l’école, mais l’encourager à le faire renforce sa résilience. Il semble avoir de l’anxiété de séparation lorsqu’il est sur le point de vous quitter le matin, mais une fois à l’école, il arrive à s’adapter. Vous pourriez tenter de faire le « pont » entre vous et lui lorsqu’il est à l’école, par exemple en planifiant ce que vous ferez ensemble quand vous irez le chercher. Vous pouvez aussi lui écrire un petit message et le mettre dans sa boîte à dîner. Il est très important de lui faire savoir que vous savez que c’est difficile pour lui, mais que vous avez confiance qu’il peut y arriver. Vous pourriez aussi demander au conseiller scolaire (la plupart des écoles en ont un) de le surveiller et de prendre de ses nouvelles. De cette façon, votre enfant aura quelqu’un pour le soutenir au besoin.
Tiré de notre séance de clavardage en direct sur la résilience lors de la rentrée animée par Sharon Selby, M.A., conseillère clinicienne autorisée et facilitatrice certifiée auprès des parents.
Comment pouvons-nous préparer un bon dîner nutritif pour nos enfants? Tout d’abord, il faut trouver des options faciles et rapides à manger, car la plupart des enfants n’ont qu’environ six minutes pour dîner. Nous devons donc nous assurer que nos enfants, une fois assis, peuvent manger rapidement.
Il faut aussi choisir des aliments des trois groupes alimentaires. Ces trois groupes sont les aliments à grains entiers (pâtes, wraps, tortillas, pitas, bagels); les fruits (baies, pommes, poires, pêches, mangues congelées) et légumes (carottes, poivrons, concombres, tomates cerises, et mon légume préféré – les pois mange-tout); et les aliments protéinés (haricots noirs, pois chiches, restes de viandes ou de poulet de la veille, cubes de tofu, tartinade sans noix, fromages à pâte molle ou dure). Voilà de bonnes options pour un dîner équilibré!
Tiré de notre vidéo sur la préparation de la boîte à dîner de notre enfant dirigée par Nishta Saxena, diététiste nutritionniste agréée.
Assurez-vous que les devoirs de votre enfant ne lui prennent pas plus de temps que ce que l’enseignant vise. Votre enfant doit prendre une pause lorsqu’il commence à manquer de concentration. Il devrait se lever et bouger, s’installer dans un autre endroit ou manger une collation. Si votre enfant a tendance à arriver de l’école épuisé sur le plan mental ou émotionnel, déterminez si les avantages des devoirs valent réellement le stress qu’ils créent. Si non, demandez une aide aux devoirs pour qu’il ait suffisamment de temps à s’en remettre avant le jour d’école suivant. Avec le temps, utilisez l’étayage pour lui apprendre à tolérer les devoirs de façon graduelle. Il n’existe aucune règle absolue qui fonctionne pour tous les enfants, il faut donc faire preuve de souplesse et de créativité. Par exemple, votre enfant pourrait avoir besoin que la télévision soit allumée pour tolérer ses devoirs et les finir.
Tiré de notre vidéo sur les devoirs et la concentration dirigée par la Dre Megan Smith, psychologue clinique certifiée de l’enfant et de l’école.
Question : Quelle est votre expérience concernant l’intimidation des enfants ayant des parents gais ou les enfants qui se moquent de ceux-ci à cause d’un manque d’éducation sur la communauté LGBTQ?
Réponse : Les enfants se font intimider pour toute forme de différence. C’est la réalité. Il n’existe pas de façon de prévenir complètement l’intimidation. Or, les incidences d’intimidation au sujet de la sexualité ont connu une immense baisse depuis que j’ai fait mon « coming-out » quand j’étais jeune. Je me suis fait intimider tous les jours de la maternelle jusqu’à l’université. C’est de moins en moins fréquent aujourd’hui. Ce genre de situation arrive encore, c’est certain, mais c’est moins fréquent. Le positif, c’est que votre enfant aura le soutien d’autres enfants ayant des parents, des frères, des sœurs, des amis, faisant partie de la communauté 2SLGBTQIA+. De plus, la plupart des écoles ne tolèrent absolument plus aucune forme d’intimidation contre la communauté 2SLGBTQIA+. Alors si votre enfant est victime d’intimidation, parlez-en avec le personnel de l’école et il s’en occupera.
Tiré de notre ressource sur l’importance de parler à nos enfants et à nos collègues de la communauté 2SLGBTQIA+, avec Michael Bach, fondateur et président du Centre canadien pour la diversité et l’inclusion.
Gérer la transition de la rentrée scolaire n’est pas toujours facile. Or, avec les bons outils et un peu de soutien, vous pouvez aider vos enfants à s’épanouir sur le plan émotionnel et scolaire. Que ce soit pour gérer l’anxiété ou créer des milieux propices à la communication ouverte, ces conseils pratiques d’experts vous aideront à cultiver la résilience et le bien-être de vos enfants.