Comment être un leader efficace quand on n’est pas au top soi-même ?

Un gestionnaire se tient à l'extérieur d'une salle de conférence et passe en revue ses notes sur la façon d'être un leader efficace.

Comment être un leader efficace quand on n’est pas au top de soi-même ? Bonne question n’est-ce pas ?

Ces derniers mois ont été difficiles pour nous tous, à différents égards. À ce point, je ne connais pas beaucoup de personnes qui se sentent énergisées et au top de soi-même. Les leaders continuent de vouloir être efficaces et en même temps, ils/elles ont tous et toutes leurs propres enjeux. En plus de gérer leurs propres défis, les leaders ont aussi dû composer avec le stress et les émotions de leur équipe et leurs collègues.

VOICI 3 ÉLÉMENTS À PRENDRE EN COMPTE AFIN D’ÊTRE UN LEADER EFFICACE QUAND ON N’EST PAS AU TOP DE SOI-MÊME.

1. Mettre la barre à un niveau raisonnable

Les leaders mettent généralement la barre haute; ils veulent que leurs équipes se sentent bien, ils veulent être perormant, bien paraître, livrer des résultats de qualités, etc. Lorsque le contexte y est propice, ça peut aller. Par contre, si le contexte change, il faut s’adapter. Par exemple, si vous avez moins de support, plus de stress, plus de gestion de ressources humaines que d’habitude, tout ça ne fait que s’ajouter à ce que vous aviez déjà à faire, non ?

Connaissez-vous la citation suivante ? (Ou une de ses variantes !)

Il n’y a que les fous pour continuer de faire la même chose afin d’atteindre des résultats différents.

En m’inspirant de cette citation, je souhaite vous amener à voir que lorsque le contexte change drastiquement, il faut revoir notre façon de faire. Voici quelques exemples de chose à changer :

  • Déléguez
  • Apprenez à dire non
  • Imposez mieux vos limites

Le manque de personnel, de ressources ou encore les relations à distance sont des défis bien présents. Certains comportements, comme aimer être au courant de tout, aimer tout vérifier, ou au contraire, ne pas être habitué à contribuer aux tâches, impliquent qu’on agisse différemment lorsque notre contexte de travail change.

Voici un outil de diagnostic :

Décrivez simplement ce qui se passe autour de vous. Avoir une vision claire de son contexte permet de prendre conscience de ce qui a changé dans notre vie privée, professionnelle et sociale. Faites ensuite le point avec vos comportements actuels :

  • Mon contexte
  • Ce qui est nouveau ou inconfortable dans ce contexte
  • Mes comportements, comment j’agis :
    • Ce dont je suis fier
    • Ce que j’aimerais améliorer dans mes comportements ou mes actions.

Envisagez enfin des pistes d’actions sous la forme de compétences de gestion : avez-vous besoin de mieux gérer vos émotions ? Votre stress ? Développer votre courage? Ou votre capacité à déléguer ?

Pour chaque piste d’action, indiquez ce que vous pourriez faire : lire un livre, lire un article sur internet, suivre une formation en ligne, etc.

2. Prendre soin de vous

Prendre soin de soi n’est pas cliché, c’est même essentiel. Dans notre contexte pandémique, mais aussi en général.

Si vous souhaitez avoir un impact positif sur vos équipes et votre environnement en général, je vous invite à avoir d’abord un impact positif sur vous.

« Faites ce que je dis et non ce que je fais. »

L’invitation ici est de faire exactement le contraire. Soyez plus inspirant pour vous afin de l’être pour les autres. Voici comment faire :

  • Gérez votre temps consciemment
  • Augmentez votre énergie
  • Communiquez

Autrement dit, augmentez la conscience de vos actions. Prenez pleinement conscience de ce que vous pouvez contrôler.

En tant que leader il y a des éléments dont vous avez le contrôle, d’autres que vous pouvez influencer et d’autres pour lesquels vous ne pouvez rien faire. Par exemple :

  • Je contrôle mes actions, mes comportements, ce que je dis, le développement de mes compétences, les questions que je pose, la gestion de mon temps, etc.
  • Je peux influencer certaines décisions, certaines priorités, l’ambiance de travail, etc.
  • Je ne peux rien faire en lien avec certaines décisions, la COVID, le passé.

Si vous le souhaitez, faites une liste de ce que vous contrôlez et influencez. Cela risque de vous faire un grand bien ! Passez 80% de votre temps sur ce que vous contrôlez, 20% sur ce que vous pouvez influencer et booster votre énergie !

3. Gérer les moments émotionnels

Vous êtes leader et humain. Il se peut que vous deviez intervenir avec votre équipe et que vous ayez du mal à gérer vos émotions.

Une émotion est un message de votre cerveau pour vous dire qu’il faut s’occuper de quelque chose. Ignorer ses émotions n’est pas une stratégie que je propose ni que je vous invite à utiliser.

Il y a différentes façons de reconnaître ses émotions de manière positive. En voici deux :

  1. Servez-vous de l’écriture comme une échappatoire.
    Il est prouvé que l’écriture aide à faire passer les émotions.Prenez une feuille, un crayon et écrivez ce qui vous arrive.Une fois vos émotions déversées, faites une boule avec votre feuille et jetez-la. Vous n’êtes pas en train d’écrire des archives à relire. L’objectif est que, sans filtre, vous pouvez évacuer et jeter ces émotions.
  2. Parlez-en.
    1. Prenez trois respirations avant de débuter
    2. Dites à votre interlocuteur ce qui se passe, même si c’est personnel. Par exemple, vous pourriez dire :
  • Ce n’est pas une bonne journée pour moi, j’ai une situation personnelle difficile à gérer. Je fais de mon mieux, juste ne pas prendre personnel si je suis plus sèche que d’habitude.
  • J’ai du mal à laisser passer la frustration de notre dernière discussion. Je ne sens pas encore que ce soit le bon moment pour en parler, mais je souhaitais le dire pour que tu puisses comprendre pourquoi je ne suis pas aussi enjoué et ouvert qu’à l’habitude.
  • (Si vous avez envie de régler le tout !) J’ai du mal à laisser passer la frustration de notre dernière discussion. Avant de discuter du sujet d’aujourd’hui, pouvons-nous revenir sur le sujet ?
    Dans tous les cas, ne déversez pas vos émotions sur quelqu’un d’autre. L’écriture est une bien meilleure solution. Il est possible d’apprendre à gérer ses émotions de façon positive.

CONCLUSION

À ce point-ci, j’espère que vous avez compris que de chercher à être efficace quand on n’est pas au top de soi-même nécessite une prise de conscience et la mise en place de nouvelles actions plutôt que d’en faire toujours plus. Cela demande aussi un changement de focus sur ce que vous contrôlez et pouvez influencer.

Développer ses compétences de gestion comme déléguer, gérer les conflits, gérer son stress et ses émotions, gérer son temps et développer une communication efficace ainsi que son courage managérial vous permettra d’être efficace, et au top de vous-même !

De plus, la gestion des émotions est une compétence clé à développer et a un impact positif autant sur la vie professionnelle que personnelle !

Geneviève Dicaire, Coach professionnelle et conférencière, Geneviève Dicaire a créé son entreprise de coaching en 2013, Unique coaching. En travaillant principalement à Ubisoft Montréal pendant 15 ans dans le domaine des technologies de l’information, dont 11 ans à titre de gestionnaire, et en dirigeant plusieurs équipes, elle a réalisé qu’elle avait une passion pour le coaching. Geneviève Dicaire a un diplôme collégial en informatique, un bac en gestion du HEC Montréal (où elle a remporté le prix d’excellence Relève en affaires) et une certification ICF coaching professionnel et Nova Profil 2.0. Elle a contribué à soutenir de nombreuses entreprises et organisations, à améliorer les relations avec les employés et l’environnement de travail ainsi que bon nombre d’individus à améliorer leurs habiletés de communication et leadership. Geneviève Dicaire, douée pour l’écriture, a publié dans le blogue Direction Informatique, Éditions Vie Experts et sur son site Unique coaching.